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La verrerie fut crée en 1837.
Le choix de Saint Evroult demeure obscur, M. GASSOT avait peut-être des attaches particulières, ou est-ce dû simplement à la présence de la forêt.
Nous ne connaissons pas le nombre d’ouvriers que l’usine employait avant 1870.
Dès sa création jusqu’à l’année 1883, la manufacture fabrique des articles de chimie, parfumerie et distillerie.

 

En 1845, la manufacture est vendue à M. LAMIOT qui s’associe à M. Auguste BOURGEOIS. A cette époque, les conditions de travail étaient dures et épuisantes. On peut remarquer qu’il y a très peu d’emplois féminins dans cette verrerie, elles n’occupent que 5% des emplois. On note également le chiffre important de gamins de 10 à 12 ans (souvent des orphelins) un peu plus de 58% de l’ensemble du personnel.

 

Le 21 juin 1847, un incendie se déclare dans la verrerie, la détruisant en partie. Cet accident entraîne la dissolution de la société.

 

En 1883, M. DINGREVILLE, fils d’un potier de la verrerie de Courval (usine située en Seine-Maritime) l’ouvre à nouveau. C’est à cette époque que deux fours plus modernes sont construits et fonctionnent au charbon. Il réduit la fabrication du matériel de pharmacie et de parfumerie. Il innove cependant dans un autre domaine en créant un biberon pour enfants qui sera breveté et portera son nom.

On compte jusqu’à 145 ouvriers à cette époque. M. DINGREVILLE décède en 1914. Le personnel lui rend hommage, car il fut un patron dévoué, estimé et respecté de tous pendant toutes ces années.
En 1910, l’usine est cédée à M. LEMATRE et M. CLEMENT, qui diversifient peu à peu la production en ajoutant la verrerie alimentaire (salières, poivrières, pots à yaourts, bouteilles de jus de fruits…)
La verrerie fonctionne par intermittence pendant la guerre par manque de combustibles, de matières premières et la mobilisation du personnel.
En 1919, l’affaire est reprise par Arsène LEMATRE qui rallume les fours. L’usine est modernisée par l’installation d’une ventilation rafraîchissante et d’une circulation d’eau complète.
C’est un progrès considérable pour les conditions de travail des ouvriers, quand ce système est bien étudié, ce qui ne fut pas le cas à Saint Evroult.

 

Fermeture définitive de la verrerie en 1935.

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